Le financement par capital-risque est un processus complexe dans lequel le term sheet joue un rôle important. Cet accord fixe les conditions clés de l’investissement, les droits des investisseurs et les obligations de la start-up. Dans cet article, nous allons examiner les principaux termes du term sheet et leur influence sur le financement par capital-risque, en prenant l’exemple d’une entreprise néerlandaise spécialisée dans l’IA.
Création de la société et répartition des actions
Un inventeur et son partenaire ingénieur ont fondé une entreprise dans le domaine de l’intelligence artificielle. Comme l’idée principale appartenait à l’inventeur, il a reçu 55 % des actions et son partenaire 45 %. Au moment de la création, 100 000 actions ordinaires ont été émises.
Tour de table : premiers investissements
La start-up a commencé à se développer, mais des fonds supplémentaires étaient nécessaires pour embaucher du personnel et acheter du matériel.
- Attirer un investisseur : le fonds de capital-risque VC1 a investi 150 000 euros pour une valorisation de la société à 250 000 euros.
- Nouvelle structure de propriété : après l’investissement, la valeur de l’entreprise s’élevait à 400 000 euros et VC1 détenait 38 % des actions. Les parts des fondateurs ont été réduites à 38 % et 25 %.
Ce tour a permis de surmonter la « vallée de la mort », l’étape la plus risquée de l’existence d’une entreprise.
Série A : attraction d’investissements importants
Après la création réussie d’un prototype et la présentation du produit, la société a attiré l’attention de nouveaux investisseurs.
- Investisseur VC2 : il a investi 4 millions d’euros, car il a vu le potentiel de la start-up.
- Préférences des investisseurs : VC2 a reçu des actions privilégiées (Series A Preferred Shares) ainsi que des droits financiers et de gestion.
- Pool d’options (ESOP) : un pool d’actions a été créé pour les employés dans le contrat à terme.
- Évaluation de l’entreprise après l’investissement : 11,5 millions d’euros.
Cette étape a permis à la start-up d’augmenter considérablement sa valeur marchande.
Série B : phase de croissance
Un an après la série A, la société a commencé à percevoir des redevances, mais avait besoin de fonds supplémentaires pour développer sa production.
- Attraction de nouveaux investisseurs : VC3 et VC4 ont investi 5 millions d’euros.
- Investissements supplémentaires de VC1 et VC2 : ils ont ajouté respectivement 0,5 et 2 millions d’euros.
- Valorisation finale de la société : 25 millions d’euros.
- Dilution des actions et ESOP : les nouvelles actions privilégiées (série B) ont pris en compte la dilution des parts, et l’ESOP a été augmenté pour rémunérer les employés.
Ce tour de table a permis à l’entreprise d’augmenter sa production et son marketing.
Série C : poursuite du développement et préparation de l’introduction en bourse
Deux ans après la série B, la société a atteint une croissance stable et a formé un partenariat avec un grand équipementier.
- Objectif du financement : expansion des ventes, expansion internationale et acquisition éventuelle de concurrents.
- Principaux investisseurs : VC5 a investi 8,3 millions d’euros, VC3 et VC4 ont investi 5 millions d’euros supplémentaires.
- Valorisation préliminaire de l’entreprise : 33,3 millions d’euros.
- Après l’investissement : 46,6 millions d’euros.
- ESOP : augmenté pour motiver les employés avant l’introduction en bourse.
Ce financement a préparé l’entreprise à son introduction en bourse.
IPO : introduction en bourse
L’entreprise a atteint le seuil de rentabilité et s’est préparée à son introduction en bourse.
- Processus de préparation : La banque d’investissement et la direction de la société ont organisé une tournée de présentation.
- Conversion des actions : Toutes les actions privilégiées ont été converties en actions ordinaires à raison de 1 pour 1.
- Division des actions : Afin d’augmenter la liquidité, le prix de l’action a augmenté depuis le premier investissement.
- Période de blocage : les investisseurs ne peuvent pas vendre leurs actions pendant 6 à 12 mois après l’introduction en bourse.
À ce stade, les fonds de capital-risque se retirent généralement de l’entreprise en réalisant leurs bénéfices.
Conclusion
Le processus de financement par capital-risque comprend plusieurs étapes, du tour de table initial à l’introduction en bourse. Le term sheet joue un rôle clé à chaque étape, en définissant les droits des investisseurs, l’évaluation de l’entreprise et la stratégie de développement futur. En comprenant les principaux termes du term sheet, les start-ups et les investisseurs peuvent gérer efficacement le financement et minimiser les risques.
Si vous avez besoin d’une analyse plus détaillée des conditions spécifiques d’un term sheet, n’hésitez pas à nous contacter !
Foire aux questions sur les principaux termes du term sheet dans le domaine du capital-risque
Que sont les actions privilégiées dans un term sheet de capital-risque ?
Les actions privilégiées dans un term sheet sont une catégorie d’actions qui confèrent aux investisseurs certains avantages par rapport aux autres actionnaires en cas de liquidation ou de distribution des bénéfices de la société. Ces avantages peuvent inclure un droit prioritaire à recevoir des dividendes ou le remboursement des fonds investis.
Qu’est-ce que l’évaluation dans le contexte d’un term sheet dans le domaine du capital-risque ?
L’évaluation dans un term sheet dans le domaine du capital-risque détermine la valeur de la société au moment de l’investissement et sert de base pour déterminer la part que l’investisseur recevra en échange de ses fonds. Il s’agit d’un paramètre clé qui influence tous les aspects de la transaction.
Que sont les actions privilégiées dans un term sheet ?
Les actions privilégiées sont une catégorie d’actions qui ont des droits prioritaires par rapport aux actions ordinaires. Ces droits peuvent inclure un droit prioritaire à recevoir des dividendes, un droit prioritaire au remboursement des fonds investis en cas de liquidation de la société et d’autres avantages.
Que sont les obligations convertibles et quel est leur lien avec le term sheet ?
Les obligations convertibles sont un type de financement dans lequel un investisseur accorde un prêt à une start-up avec le droit de le convertir en actions à certaines conditions. Les conditions de conversion, telles que le taux de conversion et les délais, sont généralement définies dans le term sheet.
Qu’est-ce qu’une évaluation « post-manifeste » dans un term sheet ?
L’évaluation « post-manifeste » dans un term sheet d’investissement en capital-risque détermine la valeur de l’entreprise après l’investissement. Cette évaluation tient compte non seulement de la valeur actuelle de l’entreprise, mais aussi du montant de l’investissement, ce qui permet de déterminer la part que l’investisseur obtient en échange de ses fonds.
Qu’est-ce qu’une évaluation « pré-manifeste » dans un term sheet ?
Une évaluation pré-manifeste dans un term sheet d’investissement en capital-risque détermine la valeur de l’entreprise avant l’investissement. Il s’agit de l’évaluation de base utilisée pour déterminer la part que l’investisseur recevra en échange de ses fonds.
Qu’est-ce qu’un « point de sortie » dans le contexte d’un term sheet d’investissement en capital-risque ?
Le point de sortie définit le plan de l’entreprise pour permettre aux investisseurs de se retirer, par exemple en vendant l’entreprise ou en entrant en bourse. Il s’agit d’un aspect important de la transaction, qui détermine les possibilités pour les investisseurs de tirer profit de leur investissement.